Malgré les pressions continues des associations de défense de la nature et de la plupart des États (sauf l’Islande et la Norvège), Tokyo refuse depuis 30 ans de cesser de chasser les baleines. Arguant que certaines espèces de cétacés ne sont pas en danger, comme la baleine Minke d’Antarctique, le Japon semble en faire véritablement un problème de principe politique plus qu’économique. En effet, aujourd’hui les Japonais ne mangent pas de baleine dans leur vie de tous les jours, et cette chasse a grand peine à être rentable.

Résultat, il y aurait des tonnes de viande de baleine en stocks, que les restaurants spécialisés ont du mal à écouler. Cette viande est d’ailleurs parfois servie dans les cantines scolaires pour transmettre la « culture alimentaire traditionnelle » aux enfants.

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Le Japon persiste et signe pour une nouvelle campagne de chasse à la baleine

Des navires baleiniers ont quitté le port de Shimonoseki, dans la préfecture de Yamaguchi jeudi 9 novembre. La flottille se compose du Yushin Maru (724 tonnes) et du Yushin Maru III (742 tonnes). Ils rencontreront trois autres navires au large, dont le navire-usine Nisshin Maru (8145 tonnes) et le Yushin Maru II (747 tonnes), qui partiront d’autres ports. Ils resteront en mer jusqu’en mars pour y « étudier le comportement et la biologie des mammifères marins » d’après l’Agence japonaise de la pêche.

La chasse à la baleine à des fins commerciales est officiellement interdite depuis 1986 par la commission baleinière internationale (CBI). Cet organisme a fait l’objet d’une offensive diplomatique de grande envergure en 2006 de la part du Japon qui voulait en prendre le contrôle.

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Pour contourner l’interdiction de chasser les baleines, le Japon, qui est signataire du moratoire sur la chasse de la CBI, se défend de chasser à des fins d’études scientifiques, utilisant ainsi une faille du texte qui autorise les prises de cétacés dans ce cas-là. Ce qui ne trompe personne. La valeur scientifique de ces massacres sont également remises en cause par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).

baleinier japonais

À bord d’un baleinier japonais – capture d’écran Youtube

Quelles études scientifiques le Japon conduit-il ?

Cette nouvelle ‘expédition à visée scientifique’ va chercher à « déterminer des méthodes de calcul plus précises de façon à fixer les limites à des prises durables de baleines de Minke et à étudier l’écosystème des eaux de l’Antarctique » !

Autrement dit, le Japon cherche démontrer que les populations de baleines sont suffisamment bien portantes pour supporter des campagnes de chasse commerciales à des fins alimentaires.

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Au cours de la saison de chasse 2015-2016, les baleiniers japonais avaient déjà tué 333 petits rorquals dans l’Antarctique, parmi lesquelles plus de 90 % des femelles adultes étaient gestantes d’après Sea Shepherd.

Les baleiniers nippons se sont maintes fois heurtés en haute mer avec les navires de cette ONG ou d’autres organisations de défense des droits des animaux et de l’environnement cherchant à s’interposer. Mais l’Agence japonaise de la pêche a indiqué avoir pris des mesures pour la sécurité de ses baleiniers. Si bien que cette année, Sea Sheperd a finalement renoncé à jouer les empêcheurs de tourner en rond… sur le terrain.

Illustration bannière : À bord d’un baleinier japonais – @ Asmus Koefoed

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source : http://flux.consoglobe.com/~r/consoglobe/~3/2K1vyyRU4wI/combat-garde-japon-chasse-baleine-1694-cg