A l’heure de l’internet triomphant et des réseaux sociaux qui ont conquis le web (3,4 milliards d’utilisateurs partout dans le monde), le bon vieux « T’es même pas cap’ de … ? » a été remplacé par une autre sorte de défis, exécutés à la vue et au su de tous : les challenges.

En 2014, le premier événement à devenir viral aura été le « Ice bucket challenge », ou comment aider à récolter de l’argent pour lutter contre une maladie génétique en se versant un seau d’eau glacée sur le corps. Ont suivi d’autres challenges amusants comme le « Mannequin challenge » (faire une vidéo où tous les acteurs restent parfaitement immobiles) ou le « Bottle flip challenge » (lancer une bouteille d’eau à moitié pleine pour la faire atterrir debout), et d’autres beaucoup plus inquiétants, voire dangereux, tel le « A4 challenge » (encourager les jeunes filles à se prendre en photo avec une feuille A4 disposée sur le ventre, pour prouver la finesse de leur taille).

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Récemment, le « 10 years challenge » a rencontré un beau succès, et des millions d’internautes ont partagé des photos d’eux datées de 2009 et 2019. Greenpeace avait d’ailleurs magnifiquement hacké cette campagne, diffusant des images comparatives de fonte de la banquise ou d’évolution des températures globales.

Cette fois-ci, c’est un nouveau petit jeu qui semble gagner Facebook et Twitter, mais dont la seule grande gagnante pourrait être la planète : le Trash Challenge, et son hasthag associé #TrashTag. L’idée est d’une simplicité confondante, puisqu’il suffit de dénicher un endroit bien sale et bien pollué (avec les millions de tonnes de déchets déversés dans la nature partout sur le globe, ce n’est pas difficile), de le photographier, puis de le nettoyer en collectant tous les déchets qui le salissent. Evidemment, ce travail d’Hercule sera in fine immortalisé et diffusé via le #TrashTag.

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L’idée est noble bien sûr, mais comme bien souvent sur internet, des petits marioles imaginent une façon bien moins fatigante de récolter l’approbation de leur communauté 2.0 : trouver un endroit bien propre, le photographier, puis y vider ses poubelles avant de re-capturer tout cela. En inversant l’ordre des photos, l’impression que l’endroit a été nettoyé et non sali est saisissante. A réserver toutefois aux parfaits imbéciles prêts à tout pour une reconnaissance virtuelle.

Alors, tentés par le #TrashTag ?

Photo : RolandMoriz/Flickr/CC

source : http://www.univers-nature.com/non-classe/trashtag-le-challenge-ecolo-des-reseaux-sociaux-68752.html