En 1850, Justus von Liebig se rendait célèbre grâce à la loi portant son nom et l’illustration de celle-ci, le fameux tonneau de Liebig : le potentiel de croissance de tout végétal est comme un tonneau avec des barres de longueurs inégales, il est limité par l’élément assimilable dont la concentration dans le milieu est la plus faible, le « facteur limitant ». L’utilisation d’engrais NPK apparaît alors comme la solution la plus simple pour assurer une nutrition complète des cultures Les engrais NPK doivent disposer d’une composition complète pour couvrir l’ensemble des besoins nutritifs des principales cultures et ce, tout au long de leur cycle végétatif. Les engrais NPK peuvent être adaptés au type de sol, au climat et à la culture spécifique. L’offre des engrais NPK sur le marché est aujourd’hui très vaste. On distingue cependant, selon le procédé de fabrication, deux grandes catégories d’engrais NPK : Les engrais NPK complexes : lors de leur conception, le mélange des matières premières est réalisé avant la granulation. Celle-ci est obtenue par réaction chimique, par agglomération ou par compactage. Chaque granulé d’engrais NPK contient ainsi tous les éléments de la formule et possède la composition exacte de l’étiquette réglementaire. Les engrais de mélange ou bulk : dans ce cas, des engrais simples standardisés et déjà granulés ou compactés sont mélangés entre eux par la technique du bulk-blending. Les granulés sont de formes et de couleurs différentes, ils présentent un contenu en élément nutritif variable. Les outils de mélange ne sont pas possédés par les acteurs historiques des engrais mais par les réseaux de distribution qui importent les éléments simples granulés en direct des producteurs d’éléments ou via des sociétés de traders. Compte tenu de son plus faible coût économique, le procédé de mélange gagne des parts de marché. En France, les engrais de mélange représentent actuellement environ 50% de l’offre des engrais NPK. L’engrais NPK de mélange est-il pour autant une référence technique ? Contrairement aux engrais NPK complexes, les engrais NPK de mélange souffrent d’une problématique d’hétérogénéité des différents éléments, que l’on retrouve au champ après épandage. La projection des différentes particules du mélange à des largeurs variables ne garantit pas la répartition de la formule déclarée. Selon une étude Arvalis de 2013 conduite sur blé, les hétérogénéités d’épandage des engrais NPK solides peuvent générer, à elles seules, des pertes de rendement dépassant 2q/ha et de taux de protéines de 0,4%. Les engrais NPK complexes semblent dès lors mieux adaptés aux largeurs d’épandage de plus de 28 m afin d’assurer les effets synergiques entre les éléments nutritifs indispensables à une nutrition complète et efficace des cultures.

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